En décembre 2018, Étienne Lhermenault, qui était alors président du Conseil national des évangéliques de France (CNEF), déclarait : “Les informations indirectes et partielles qui me parviennent me laissent malheureusement penser que, dans nos Églises évangéliques, il existe aussi des pasteurs et responsables qui ne sont pas indemnes de fautes graves”. En effet, il n’y a pas que l’Église catholique qui sont en proie aux abus sexuels, les autres cultes chrétiens sont également touchés.
Ainsi, le CNEF, qui revendique sous son aile plus de 70% des Églises évangéliques, précise La Croix, a créé un livret intitulé “Bonnes pratiques pour lutter contre les abus sexuels” et adopté une “charte d’engagement pour lutter contre les abus sexuels”. Dernièrement, le 20 Septembre, c’est un service d’écoute, “Stop abus”, qui a vu le jour. “Le service ‘Stop abus’ fonctionne de manière indépendante des instances du CNEF. Il a pour objectif d’offrir une plateforme d’écoute et d’assistance aux victimes d’abus sexuels, commis au sein des structures, églises, unions ou œuvres, membres du CNEF”, souligne le site de l’instance.
« Rendre nos églises plus accueillantes et plus sûres «
Myriam Letzel, psychanalyste et coordinatrice du service d’écoute, détaille auprès du journal La Croix : “Chaque personne se verra proposer un rendez-vous avec deux ‘accueillants’. Par cet accueil, nous voulons aider à briser le silence, permettre que la parole puisse être déposée.” Objectif, donc : recueillir la parole des victimes, informer et orienter vers un accompagnement pastoral, psychologique, juridique, en fonction de la demande et des besoins, et rapporter, si besoin, aux autorités judiciaires. “Au travers de cet outil, nous souhaitons rendre nos églises plus accueillantes et plus sûres, dans un esprit de protection des personnes vulnérables, victimes d’abus sexuels”, écrit le CNEF dans un communiqué.