La troisième rencontre organisée au Vatican entre le pape François et le président de la République française, Emmanuel Macron, a été l’occasion pour les deux chefs d’État d’aborder de nombreux sujets : guerre en Ukraine, euthanasie ou encore accueil des réfugiés. Une fois n’est pas coutume, on a pu voir le président français faire la bise et tutoyer le souverain pontife. Un comportement rare parmi les chefs d’État et qui avait déjà été observé lors de leur rencontre en 2021.
Au-delà d’une bonhomie affichée, marque de fabrique communicationnelle du président français, les deux hommes auraient développé une estime réciproque. Ils se sont déjà rencontrés à trois reprises et ils s’échangent de manière régulière des appels téléphoniques. Ça a été le cas après l’incendie de Notre-Dame de Paris, lors de la crise de la Covid-19 ou encore lors de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, précise La Croix. Parmi ces échanges, certains ne seraient d’ailleurs pas rendus public.
Une visite d’Emmanuel Macron à la curie romaine ne laisse pas indifférente : « Quand il vient, on en parle dans les couloirs. Ce qui n’est pas le cas pour tous les chefs d’État, » explique une source travaillant au Vatican depuis quelques années à nos confrères de La Croix.
La rencontre au Vatican, une visite de circonstance ?
Un autre sujet de discussion est le tutoiement qui est utilisé publiquement par Emmanuel Macron depuis sa visite en 2021 où il avait alors dit au pape : « Je t’ai fatigué avec toutes ces histoires. Merci de ta patience. » Cette familiarité, qui étonne moins par son existence que par son exposition publique, agace. « Il cherche sans cesse une forme de complicité avec le pape. Mais en même temps, il y a chez Macron une forme d’authenticité, on sent qu’il a envie de bien faire », indique une source travaillant au Vatican à La Croix.
Mais le point saillant et désagréable dans les esprits de la visite du lundi 24 octobre réside encore autre part. En effet, le chef d’État français était avant tout en déplacement en Italie pour participer au sommet de Saint’Egidio, organisé à Rome « en faveur de la paix« . Certains voient la rencontre entre le pape et Emmanuel Macron comme un détour pour le chef d’État français, qui ne considérerait pas assez cette entrevue.