En politique comme dans la vie spirituelle, il est utile de manifester, de militer, de demander.

Les manifestations et les grèves ne font pas l’unanimité, même auprès des personnes acquises à leur cause. Déambuler au milieu d’une foule scandant des slogans n’est pas du goût de chacun∙e. Et puis, est-ce vraiment utile? Eh bien, pour ce qui est de la cause féminine, oui! Une étude de l’Université de Lausanne le démontre: après chaque grève des femmes une amélioration significative de leur condition a vu jour.

On peut avoir l’impression que descendre dans la rue est inutile, que c’est la voie politique qui fait la différence. Or, les deux semblent fortement liés. Cinquante ans se sont écoulés depuis que les femmes ont obtenu le droit de vote et d’éligibilité. Le processus est long et les grandes manifestations, semble-t-il, jouent un rôle décisif. En 1991, la grève féministe a accéléré l’entrée en vigueur de la loi sur l’égalité. Après celle de 2019, relayée par la campagne Helvetia Ruft, la représentation féminine des élues a largement augmenté. Aujourd’hui, le canton de […]