Un lundi matin, il y a maintenant bien des années, après avoir déposé les enfants à l’école, je me dirige vers le temple de Chambéry pour y lire les textes bibliques prévus le dimanche suivant afin de mettre en route la réflexion pour ma prédication. Sur le chemin, je rattrape une maman. Elle se dirige, quant à elle, vers l’église catholique du Sacré-Cœur pour un temps de partage sur les textes bibliques du dimanche suivant, Bidim, Bible du dimanche. Alors, je change mes plans et file avec elle pour une lecture collective.

Durant plusieurs années, jusqu’au Covid, nous avons, lundi après lundi, partagé nos découvertes, nos ressentis en lien avec les textes de l’Évangile.

Face à face avec le texte

Après les salutations et le service d’une boisson chaude, nous lisons, à voix haute le texte, chacun notre tour, un ou deux versets dans une traduction très littérale. Puis, c’est un temps de silence d’une quinzaine de minutes pour intérioriser ce texte biblique, pour se laisser saisir, interpeller par un mot, une parole de Jésus ; se laisser bousculer par une interpellation, un personnage jusque-là ignoré ou oublié. La traduction choisie pouvant mettre en exergue des adjectifs, des verbes inattendus par rapport aux traductions habituelles.

Respect de la parole

Puis c’est le temps du partage. Il est parfois difficile de sortir de ce face à face avec le texte pour déposer nos découvertes, nos « pépites » comme les appelait […]