Dans le livre de la Genèse, il est écrit qu’après la chute d’Adam et de sa femme Ève, Dieu les avait chassés du jardin d’Éden avec des instructions très précises concernant le travail quotidien et les douleurs de l’enfantement.
La Bible fait mention des deux fils aînés du couple Adam et Ève. Le premier, Caïn est un cultivateur ; le second, Abel est un berger. Le décor est posé avec l’idée qu’il y a, de fait, une tension entre les agriculteurs et les bergers nomades.
L’époque de l’année n’est pas précise, mais fait état d’un sacrifice offert à l’être suprême par chacun des frères. Abel le berger, offre en sacrifice les prémices de son bétail tandis que Caïn offre des fruits du sol. Le récit précise que des deux sacrifices, seul celui d’Abel est accepté et agréé par l’être suprême. Cela se soldera par une grande frustration de Caïn qui nourrira une sourde colère à l’encontre d’Abel. De l’épisode du sacrifice, il faut revenir à la base de l’union sacrée des fils de la maison d’Adam. Si les deux frères s’étaient mis d’accord pour offrir un sacrifice à Dieu, la question de frustration ne se serait pas posée et ne conduirait pas au meurtre du cadet par l’aîné.
L’irritation de Caïn face au refus de l’agrément de son sacrifice est la base du crime qu’il a commis. Face à son attitude, la parole de Dieu lui est adressée en ces termes : si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à ta porte. Les références de ces paroles se trouvent dans le troisième chapitre du livre de Genèse. Il prémédite le meurtre de son frère et le tue pendant qu’ils sont au champ. Il faut remarquer dans cette partie qu’Abel bien qu’il ne soit pas berger allait aider son frère dans les champs.
Dieu lui adresse une question en lui donnant l’opportunité de la repentance et là encore le péché triomphe de lui. Il répond à l’omniscient « suis-je le gardien de mon frère ? ». Il s’en suit une malédiction qui va le poursuivre toute sa vie. Il est le père d’un des hommes qui a le plus vécu. Les protestants dans leur courant de pensée théologique estiment que la nature mauvaise est tapie dans le cœur de tous les hommes. Caïn n’a simplement pas pu triompher de la sienne quand elle a parlé à son cœur.