Paul, juif persécuteur converti devenu l’acteur majeur du premier christianisme, fut non seulement un inlassable fondateur d’églises mais encore il en suivait la croissance, répondait à leurs questions et en arbitrait les premiers conflits. Cela nous vaut les Épîtres du Nouveau Testament, certaines de sa main, d’autres postérieures écrites en son nom, l’ensemble constituant une première mise au point doctrinale de la foi chrétienne.

Un des intérêts des écrits de Paul est de nous plonger au cœur des débats qui pouvaient survenir, parfois sur des aspects a priori subalternes mais jugés assez importants pour justifier le recours – lointain ! – à Paul. Ici, dans cet extrait de 1 Corinthiens 11, 2-16 retenu par Théovie pour son cycle « Femmes du Nouveau Testament », il est question de cheveux, de voiles et couvre-chefs… Des détails, certes, mais capables de susciter des prescriptions et des débats traversant les millénaires.

Un vent de liberté

De quoi s’agit-il ? Dans l’Église de Corinthe, dynamique au point d’en être désordonnée et divisée, des femmes prient et prophétisent « en cheveux », sans voile, alors que des hommes se couvrent la tête ou portent les cheveux longs. Et cela […]