Le mois de décembre évoque toujours la naissance du Christ, symbole d’une main divine tendue à l’ensemble du genre humain. Le Christ, bien qu’il constitue le cœur de notre foi, ne sera pas entièrement au cœur de notre lecture habituelle pour le mois de décembre. Le calendrier de lectures bibliques nous invite à méditer sur la thématique du prophète, de Jonas jusqu’à la seconde épitre de Pierre.

Lire la Bible en six ans

Peut-on fuir l’appel de Dieu ? S’établir hors du monde jusque dans les abysses, comme Jonas, pour échapper à la parole que Dieu nous adresse personnellement ? Le personnage de Jonas ne se fait-il pas l’écho de la peur formellement ancrée au plus profond de nous-mêmes lorsqu’il s’agit de répondre à l’appel prophétique que le Seigneur nous adresse ? Avons-nous toujours su capter la foi que Dieu faisait germer en nous ? Et compris la portée de notre foi dans le monde ? Au-delà du personnage impétueux et capricieux de Jonas qui y est décrit, transparaît également un prophète qui dérange le monde dans lequel il est transposé, fut-ce les marins sur le navire avec lesquels il embarque ou la ville de Ninive dont la population se convertit subitement. Le livre de Jonas soulève l’importante question du rôle du prophète. Qu’est-ce qu’être prophète en son temps ? Quelle difficulté rencontrons-nous à exercer la charge du message chrétien dans le monde ? Assurément, le rôle du prophète est de déranger mais force est de reconnaître que sa parole peut être efficace même pour le plus capricieux des prophètes. C’est admettre que nous pouvons, nous aussi, exercer une parole efficace dans le monde.

Reconnaître un vrai prophète d’un faux ?

Plongez à présent dans la lecture du livre des Proverbes, dits de Salomon. Au premier chapitre, le livre nous indique avec force : « La sagesse, au dehors, va clamant, le long des avenues, elle donne de la voix » (Proverbes 1.20). Une telle invitation à puiser dans ce recueil de réflexions nous permettra de méditer sur nos relations sociales, notre politique et notre éthique mais à plus forte raison de se faire la voix d’une sagesse profondément humaine et pleinement divine.

[…]