Dès sa naissance, Moïse est au bénéfice d’un travail d’équipe pour rester en vie : sa famille, la fille du pharaon et ses servantes. Et au moment de la sortie d’Égypte, encore une fois, Moïse n’est pas seul !

Dès le chapitre 3 du livre de l’Exode, Moïse a été choisi pour porter une parole de libération au pharaon. On pourrait le considérer comme l’élu désigné pour sauver ses frères et sœurs de l’esclavage.

Mais « l’élu », dès les premières paroles qui lui sont adressées, ne s’estime pas du tout légitime et encore moins capable de mener à bien cette mission.

Prémices de l’équipe

Alors, Dieu le rassure : « Je serai avec toi. » Malgré cette promesse, Moïse est encore sceptique sur ses capacités et craint que ni le pharaon ni ses frères et sœurs ne le croient ou prêtent ne serait-ce que l’oreille à ses paroles ; à ces paroles qu’il pense difficilement fluides. Alors, après un temps d’agacement de Dieu, ce dernier lui adjoint Aaron, le lévite et frère de Moïse. Dieu sera avec la bouche de Moïse et celle d’Aaron. Aaron parlera alors que Moïse sera muni du bâton qui lui permettra de réaliser des signes.

Ainsi, voici une première équipe constituée : sous la bénédiction de Dieu, Aaron et Moïse seront à la manœuvre pour faire sortir le peuple de cette terre d’esclavage. Le bâton de Moïse sera toujours là, parfois passant entre les mains d’Aaron, parfois brandi au ciel, parfois jeté au sol ; parfois les mains suffiront pour que le signe se réalise ou pour que la mer s’ouvre devant les Israélites ou se referme sur les Égyptiens.

Une équipe renforcée

La mer des Joncs est à plus de 300 km derrière eux lorsque les Amalécites décident de les attaquer. Mais pourquoi attaquer ce peuple qui n’a rien à voler, mais également qui a à ses côtés Dieu, qui a anéanti les Égyptiens. Un midrash raconte qu’Amalec a voulu tout simplement affaiblir le peuple en le faisant douter de ses capacités, de sa foi… de tout !

Et c’est encore la mise en place d’une équipe qui va permettre à Israël de l’emporter : Moïse, Aaron, Hour et Josué. Ce dernier est le chef militaire, le stratège qui va organiser ses hommes, son armée ; quant aux trois autres, ils seront le bras (des-)armé spirituel. Moïse qui, comme bien souvent, étend la main, lève la main pour qu’ait lieu le signe. Aaron et Hour, comme soutien pour que le signe perdure et conduise à la victoire d’Israël.

C’est un combat qui est mené aussi bien dans la plaine, sous les ordres de Josué, que sur la colline. Un combat corporel et un combat spirituel qui met également le corps à l’épreuve. Le soutien et la confiance sont de mise.

Le soutien comme signe d’humanité

L’image de Moïse soutenu par Aaron et Hour, sa famille, me fait penser à cette arrivée de la dernière manche du Championnat du monde de triathlon en 2016 : Jonathan, le Britannique, est en tête de course, la ligne d’arrivée n’est qu’à quelques mètres de lui, mais après autant d’efforts, sous la chaleur et dans l’humidité mexicaines, il est pris d’un malaise et s’écroule. Arrivent deux autres […]