Si nul ne peut exactement en délimiter les contours, elle touche pourtant chaque instant de la vie chrétienne personnelle, sociale, ecclésiale.
Se représenter la résurrection est un exercice délicat. L’apôtre Paul la décrit (1 Corinthiens 15.20) comme un retour à la vie. Le symbole des apôtres confesse la résurrection de la chair, ce mot englobant une réalité plus large que le corps terrestre. La question se pose donc de la forme de cette résurrection.
Impossible à définir
Pour évoquer le retour à la vie, Paul est amené à aborder le sujet en deux approches. D’abord il utilise une image issue de la germination des plantes, pour décrire un changement de nature. La graine est transformée pour devenir plante, comme l’être humain terrestre régi par les lois de la nature deviendra être humain céleste régi par l’Esprit saint. Cette image, qui n’est pas strictement une définition, appelle une seconde approche basée sur la foi. Ce qu’on ne peut humainement appréhender peut s’éclairer sous l’action de l’Esprit.
Dès le début du christianisme, la résurrection n’est donc pas un retour à l’identique, mais la promesse d’une transformation qui ne peut être décrite objectivement, tant elle appartient au domaine de l’Esprit donc […]