Limiter Dieu à celui qui répond à nos besoins, c’est le dénaturer. L’Ancien Testament parle d’idole. Or suivre nos idoles, c’est aussi dénaturer notre être profond.
Deutéronome 30, 17 dépeint bien les conséquences de ce détour vers un faux dieu: «Si au contraire ton coeur se détourne, si tu n’écoutes pas et te laisses à t’aplatir devant d’autres dieux et à leur rendre culte…» (Bayard). Si je m’aplatis, je ne suis plus moi-même, je ne suis plus debout, les mains levées vers le ciel comme Jésus le faisait.
Jérémie 2, 5 décrit cette désubstantation de nos personnes qui s’opère dans le détour vers les faux dieux: «Ainsi parle Yhwh: quels torts m’ont trouvé vos pères pour que de moi ils s’éloignent? Et ils s’en sont allés derrière le vide, et ils se sont vidés» (Bayard).
Ce «vide» traduit l’hébreu hével: fumée; vent; vanité, nullité, futilité; caractère éphémère et périssable; évaporation, exhalaison; souffle, haleine, respiration, c’est-à-dire résultat du souffle qui s’évanouit à l’extérieur. Je ne pèse plus […]