La théologie de la prospérité est un grand péril pour les Églises évangéliques. Elle prive les textes de leur contexte pour vendre un Évangile axé sur la construction d’un bonheur personnel au détriment de l’accomplissement de la volonté divine. Ses prédicateurs deviennent de plus en plus riches, au détriment de gens de plus en plus
pauvres. Certains fidèles entrent dans un rapport de consommation, ils utilisent les pasteurs comme un moyen facile de recevoir une bénédiction. Les prédicateurs de l’Église de la prospérité disent : « Si tu donnes cent, tu recevras cent fois plus. »
On est dans le calcul, pas dans la générosité. Pour une guérison, un nouveau contrat, on transforme Dieu en casino toujours gagnant. Parfois, je dois enseigner à des sportifs originaires d’Afrique que rien ne les contraint, d’un point de vue spirituel,
à envoyer de l’argent au pasteur qu’ils ont connu dans leur pays. Un pasteur parfois peu scrupuleux qui lui-même leur réclame des dons. Dans les Églises évangéliques, on parle beaucoup de la dîme, il faudrait donner 10 % de ce que l’on gagne pour […]