Confinement, restriction, fermeture, geste barrière, chômage…: les termes qui dominent les discussions de ces derniers mois expriment notre enfermement. Nous sommes réduits à des êtres sans contact, sans travail, sans valeur, sans saveur.
Comme un oiseau en cage, qui ne peut déployer ses ailes pour voler et planer, nous végétons dans un univers étriqué. Nous partageons ainsi l’expérience de ceux qui sont enfermés. Ils ne se limitent pas à ceux qui vivent derrière les barreaux. Pensons à ceux qui sont enchaînés par une addiction. Pensons à ceux qui sont limités par des préjugés ou des jugements («Tu es trop lent, trop gros»). Pensons à ceux qui sont enfermés par une histoire douloureuse (viol, abandon, rancœur, culpabilité). Pensons à ceux qui sont cloîtrés dans une identité ou un corps dans lesquels ils ne se retrouvent pas. Les prisons de nos vies ont le même effet que le confinement: elles réduisent nos contacts, diminuent notre valeur et ratatinent notre vie. A la longue, la pression est telle que nous avons l’impression d’étouffer. La vie a besoin d’espace pour se déployer, elle a besoin du ciel!
Jésus comme nous
L’histoire de Jésus est semblable à la nôtre. Lui qui est le Fils de Dieu a été réduit par les foules à un simple faiseur de miracles ou à un sage. Ses juges l’ont confiné dans le rôle de blasphémateur et d’incitateur à la […]