Jésus dit : « Écoute le Seigneur, notre Dieu… tu aimeras le Seigneur ton Dieu… tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Marc 12:29-31 ; Deutéronome 6:4-5)
➔ Comment Jésus nous commanderait-il d’aimer ? Mais, précisément, il ne nous commande pas d’aimer : le verbe « aimer » n’est pas conjugué ici à l’impératif, mais au futur. Certes, le futur est parfois dans la Bible une façon polie d’appeler à agir d’une certaine façon, mais ici ce n’est pas le cas puisque juste avant il y a bien un impératif : « écoutez », voilà ce qui nous est commandé. Enfin, quand je dis « commandé », ce serait plus exact de dire que c’est suggéré puisque ce n’est assorti de nulle menace.
➔ Le « tu aimeras » est plus une conséquence de l’écoute qu’un ordre. Une heureuse conséquence, utile et agréable.
➔ Dans la mesure où nous « écoutons Dieu » (sa dynamique de création, son souffle de bonté à la racine de notre être) c’est dans cette mesure que le meilleur de nous-même prend de la force : une capacité à mieux et plus aimer. C’est vrai sur le plan spirituel, cela aide aussi d’avoir une théologie de Dieu comme amour (et non comme terrible), une philosophie valorisant la qualité des relations.
➔ « Écoute… et tu aimeras » est vrai aussi sur […]