Mais il se trouve que ce livre accompagne notre civilisation depuis son origine. Il nous sert de référence et d’histoire, de réservoir pour toutes sortes de symboles admirables ou détestables, de scenarii heureux ou catastrophiques.
À l’origine était la Bible…
Comme l’écrit le philosophe Jean-Claude Gillebaud, « la plupart des convictions auxquelles nous adhérons spontanément, celles qui sont inscrites dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1948, et qui fondent la démocratie occidentale, trouvent leur source dans le biblique […] Si on cherche à faire la généalogie de ces valeurs minimales et consensuelles, si on tente d’expliquer d’où elles viennent, de quelle histoire, de quelle germination anthropologique, de quels emboîtements successifs elles sont le produit, on s’aperçoit que bon nombre d’entre elles ont lointainement partie liée avec Bible. » (Comment je suis redevenu chrétien)
Une leçon universelle
Outre le fait qu’elle nous accompagne depuis plus de 2000 ans, la Bible nous transmet le patrimoine grâce auquel nous avons pensé et pensons encore le monde. Ce n’est donc pas un hasard si un des récits bibliques les plus connus, celui du déluge évoque la construction d’une arche selon le vieux mot français qui, dans la Bible seulement, désigne un coffre (pensez à celui que les Hébreux transportaient au désert). Or le mot « arche » est de la même famille que « archive ». […]