En tentant de comprendre aussi pourquoi Tobit «ne tient pas en place devant la misère sociale et la mort en vrac» et pourquoi, appelé par Élie alors qu’il a «la main à la charrue», Élisée «regarde en arrière» (pour aller embrasser ses parents) mais aussi en avant (en détruisant et consacrant l’outil de travail symbolisant son passé).
Tobit est un personnage biblique héros du livre éponyme dans le canon grec des Écritures. Ce livre figure parmi les textes deutérocanoniques, ceux que l’on appelait jadis apocryphes, habituellement peu fréquentés par les protestants. L’histoire de Tobit s’entame au début du livre comme un conte. Un récit fort intéressant qui rappelle un autre destin dans la Bible, celui de Job. Tobit est un homme de bien, comme le suggère la racine de son nom (1). Un juste, comparable à Job.
À l’ouverture de mon propos, je voudrais vous lire quelques extraits de son histoire aux chapitres 1 et 2 (2). C’est une manière également de donner un site aux questions que je me suis posées concernant notre sujet cet après-midi. Je lis:
«Déjà du temps de Salmanasar, je faisais beaucoup de dons aux membres de mon peuple. Je partageais mon pain avec les affamés et je procurais des vêtements à ceux qui en manquaient. Si j’apercevais le cadavre d’un membre de mon peuple jeté hors des murs de Ninive, je l’enterrais. J’enterrai aussi ceux que tua Sennakérib après sa défaite en […]