Ce verset est une réponse du Lévite à la question de Jésus « Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? » Mais loin d’être une réflexion purement théorique, je trouve que c’est une belle réponse personnelle en écho à l’amour inconditionnel que Dieu a pour nous. Entendons-nous bien : c’est Dieu qui nous donne notre vie et non nous qui la Lui offrons. Aimer le Seigneur, même de tout notre cœur, n’est pas pour nous un moyen de gagner notre salut, de nous attirer ses bonnes grâces ni même une sorte de contre-don que nous devrions faire à l’amour que Dieu nous offre. Et cela précisément parce que l’amour de Dieu est sans conditions.
Un appel à la liberté
Il ne s’agit donc pas d’un contrat, bien que ces mots s’inspirent de la loi, mais au contraire d’un appel à une démarche libre d’enfants de Dieu : c’est bien parce que ce n’est pas un dû que nous sommes appelés par Jésus à aimer le Dieu des Évangiles comme Il nous aime. Ce verset implique que nous aimions Dieu avec toutes nos ressources et valeurs humaines, physiques, émotionnelles, intellectuelles et que cela s’applique aussi à notre prochain. En effet, si notre vie et son sens nous sont donnés par Dieu, cela signifie que notre vie a de la valeur pour Dieu, et donc que nous devons la considérer avec estime. En aimant notre prochain comme nous-même, nous reconnaissons que notre propre vie comme celle de l’autre sont précieuses […]