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Un travail de mémoire sur les relations hommes-femmes dans la première épître de Paul aux Corinthiens m’a confrontée à un questionnement existentiel: était-il compatible, dans ma vie de foi, d’être chrétienne et féministe? Toutes ces affirmations violentes (silence imposé aux femmes, hiérarchie entre les sexes) ont servi d’appui – parfois davantage que les Évangiles – pour justifier le conservatisme social. J’avais le sentiment qu’en Église on avait dépassé l’idée de la soumission des femmes, mais pas celle de «l’égalité dans la différence». Cette perspective, selon laquelle il existerait des essences féminines et masculines complémentaires, a été développée et érigée en modèle relationnel par le catholicisme, en réaction aux premières idées féministes. Elle contribue à essentialiser les rôles masculin et féminin… et à maintenir […]