Souvent, le baptême de quelqu’un baptisé enfant est vécu comme un rejet, non seulement de ce rite mais aussi de l’église où il a eu lieu. En règle générale, la nouvelle église du baptisé ne va pas le dire explicitement, mais dans le non dit ce message est facilement véhiculé.

Je remarque au passage que le mot « rebaptême », si souvent utilisé, est péjoratif. Derrière ce mot se cache l’accusation d’anabaptisme, de baptiser « à nouveau » une personne qui selon les églises catholique ou réformée est déjà baptisée. De ce point de vue, il s’agit d’un « anti-baptême », un rite qui se substitue carrément au pédobaptême.

Par contre, du point de vue baptiste aucun rite ne vaut pour véritable « baptême » sinon l’immersion sur confession de foi. Unique et sans précédent, ce rite ne réitère rien du tout, donc le mot « rebaptême » n’est pas juste. Pour des raisons de facilité, je l’utilise quand même, sans pour autant y attacher une valeur péjorative.

Rebaptiser ou ne pas rebaptiser ?

D’habitude la question se résume ainsi. Cependant, la chose n’est pas si simple que cela. La question est à la fois théologique et œcuménique. Elle ne touche pas seulement […]