Je vais aborder votre question, Émile, en partant de son dernier point. Le bouddhisme est profondément différent du christianisme (et en fait des trois monothéismes) en ceci que, comme pour l’hindouisme, la notion de personne est une illusion. C’est ce qu’on appelle l’anatman (absence de soi, absence d’âme, impersonnalité), ce qui est en lien avec la notion de vacuité (Sunyata) qui affirme qu’aucune chose n’a d’existence propre. Le but de la pratique bouddhiste est de parvenir à l’extinction (nirvana) de toute souffrance attachée à l’extinction de toute personne. Et cette pratique se traduit par la mise en pratique de préceptes qui permettent de suivre le « noble chemin ». Il y a donc une « méthode » à appliquer.

Dans le christianisme, il n’est pas question de dire que mon corps, mon âme ou mon esprit soient des illusions. Et Dieu lui-même est une personne qui désire entrer en relation avec moi et vivre une relation d’amour avec moi pour […]