Les polémiques autour du féminisme et du harcèlement nous rappellent à quel point l’enjeu de l’accession au ministère pastoral des femmes est d’actualité. La question sous-jacente est celle de leur statut, voire de la reconnaissance des femmes dans la société.
Je déplore de lire encore aujourd’hui les chiffres témoignant des inégalités dont souffrent les femmes au travail. Qu’en est-il de l’Eglise? J’aime mon Eglise Réformée qui – avec ses limites – tente malgré tout de vivre ce qu’elle a compris de l’Evangile. Même si le temporel – notre monde, notre société – perpétue encore l’inégalité des chances des femmes, le spirituel – l’Eglise – s’évertue, au contraire, à offrir une égalité parfaite.
L’Eglise Réformée proclame ainsi sa conviction que les femmes et les hommes sont des créatures de Dieu. A ce titre, elle leur accorde le même statut. Cette évolution s’est faite non sans mal. Du reste, certaines Eglises protestantes n’acceptent toujours pas que les femmes puissent devenir pasteures. De leur côté, les réformés exigent que les pasteurs aient un Master en théologie, peu importe leur sexe ou leur genre. La seule chose qui prime est la qualité de la formation et la capacité de réflexion de la personne désirant embrasser un ministère pastoral. […]