Lire : Jean 20, 1-18

La figure de Marie de Magdala, alias Marie-Madeleine, est pour ainsi dire ensevelie par le traitement hors norme que la tradition chrétienne lui a réservé : diabolisée en prostituée repentie, réhabilitée en « Apôtre des Apôtres », fantasmée en épouse de Jésus avec enfants à la clé, sans oublier une migration maritime vers la Provence où elle aurait terminé ses jours.

Paradoxalement, l’Évangile de Jean ne mentionne son nom qu’une fois, dans le récit de la crucifixion avant de lui donner une place majeure comme témoin de la résurrection du Christ : c’est dans le chapitre 20,1-18, texte retenu par Théovie, pour son parcours « Femmes du Nouveau Testament »

Dans ce récit très construit, Marie de Magdala ne se rend pas au tombeau avec ses compagnes pour procéder à la toilette mortuaire de Jésus, inhumé à la sauvette; elle y va seule, comme pour vérifier l’impensable : Jésus est mort. Et de constater que la pierre du tombeau a été roulée et que le corps n’y est plus, ce que verront aussi sans s’émouvoir particulièrement Pierre et l’autre disciple – Jean? –  va […]