Il est difficile, de l’extérieur, d’avoir une vision claire de la nature de la franc-maçonnerie. Son caractère initiatique rend forcément opaque l’appréhension de sa nature réelle. Toutefois, l’adhésion à la franc-maçonnerie et la foi au Dieu de l’Évangile semblent incompatibles, que la loge soit déiste ou pas.
D’abord, la spiritualité maçonnique est ésotérique. Le Dieu de l’Évangile s’est révélé aux Hommes, par la torah, les prophètes, Jésus Christ, et continue d’éclairer l’Église par l’Esprit Saint. En revanche, la spiritualité maçonnique appelle à puiser à l’intérieur de soi une connaissance secrète transmise par initiation. L’autorité du franc-maçon n’est pas la Bible comme ensemble de textes révélés par Dieu, mais un savoir à découvrir par l’appropriation de rituels et de symboles, qui peuvent être tirés de la Bible, mais comme simple outil.
Ensuite, être franc-maçon situe dans une fraternité qui peut entrer en contradiction avec l’obéissance chrétienne. Si on entre en franc-maçonnerie par cooptation, l’Évangile s’adresse à tous ; s’il y a des étapes dans le développement de la foi chrétienne, l’Évangile est disponible pour tous les Hommes (Romains 1,16). Comment un chrétien pourrait-il conserver jalousement un savoir ?
De plus, le franc-maçon est lié par un serment à ses frères de loge. Que faire si […]