Si Paul, dans l’épître aux Romains, semble évoquer une égalité de statut, d’autres textes au contraire soulignent la sujétion de la femme à l’homme.

Laissons-nous surprendre, si nous ne l’avions déjà remarqué: la grande série des personnes que Paul salue, à la fin de sa lettre aux Romains, commence par la recommandation de deux dames, Phébé et Prisca (accompagnée de son mari Aquila), qui ont toutes deux présidé et accueilli des églises dans leurs maisons (Romains 16,1-5). Ces deux premières personnalités du christianisme paulinien ne constituent pas des exceptions, puisque la longue liste poursuivant l’évocation des collaboratrices et collaborateurs de l’apôtre va régulièrement alterner dames et messieurs (Romains 16,6-16). Les églises fondées par l’apôtre ne connaissent pas de division des tâches selon le sexe et le genre, mais en fonction des dons et des disponibilités de chacun. Aussi l’épître aux Galates peut-elle affirmer avec pertinence qu’il n’y a plus, en Christ, «ni juif ni Grec, ni esclave ni sujet libre, plus homme et femme, car tous […]