Comment définiriez-vous la justice de manière générale et plus particulièrement en rapport avec la situation de ceux qui se trouvent dans la pauvreté ?
Il faut d’abord relever qu’il y a plusieurs concepts ou notions de justice : on peut parler de la justice comme attribut de Dieu, de la justice comme disposition de l’individu, c’est-à-dire la droiture, de la justice dans les rapports avec le prochain, de la justice sociale et de la justice dans les tribunaux.
La justice pour l’individu ou pour une société est la conformité à la loi de Dieu. C’est la loi de Dieu qui détermine ce qui est juste. On peut encore dire qu’il s’agit de la rectitude du comportement envers le prochain. Elle se définit en fonction d’une norme établie par Dieu qui découle de sa nature et qui donne aux humains des droits qu’il nous faut alors respecter.
Par rapport à ceux qui vivent dans la pauvreté, on peut relever qu’en Exode 22.25-26, Dieu dit :
« Si tu prends en gage le manteau de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil, car c’est là sa seule couverture ; autrement, dans quoi s’envelopperait-il pour dormir ? S’il crie vers moi, je l’écouterai, car je suis compatissant. »
C’est parce que Dieu est compatissant que nous devons être compatissants envers celui qui est dans le besoin. Le fondement de la Loi nous est ainsi indiqué : la Loi découle de la nature divine, elle en est l’expression. Par conséquent elle révèle Dieu, étant un reflet de son être.
J’attirerais aussi l’attention sur les lois de Lévitique 25 qui sont là pour préserver les droits de chaque famille de pouvoir subvenir à ses besoins. Elles visaient à maintenir une certaine égalité sociale entre les Israélites, en empêchant que les terres soient concentrées entre les mains de quelques grands propriétaires, et que le reste du peuple soit […]