Comment définiriez-vous la justice de façon générale et en rapport avec les situations que traversent ceux qui vivent dans la pauvreté en particulier ?

La justice consiste à rendre à chacun ce qui lui est dû selon le plan de Dieu, la vision biblique du monde et les instructions de la Parole de Dieu. Il s’agit de traiter l’homme de façon correcte, sans préjudice et de l’aider à mener une vie qui correspond au shalom biblique : les besoins quotidiens comblés et la paix.

Cela se déploie à plusieurs niveaux : d’abord la personne elle-même. Chacun a la responsabilité de faire quelque chose pour soi-même, pour bien vivre. Chacun doit s’impliquer. Par rapport à la pauvreté et au développement, la personne concernée peut avoir des concepts, des attitudes, des manières d’agir qui l’amènent à ne plus vivre d’une façon conforme à la volonté de Dieu. Quand on est paresseux, qu’on peur d’innover ou d’investir, on est fataliste, on finira par être pauvre. Après la personne elle-même, il faut considérer la justice au niveau du voisin, la communauté voisine, le pays limitrophe, etc. On peut ensuite parler des systèmes, des structures, du gouvernement, des multinationales, des grands actionnaires. Tous sont invités à travailler pour la promotion du bien-être intégral de l’homme… Sinon, l’on joue contre l’homme pour être des agents de l’injustice sociale, ce qui cause généralement la pauvreté.

Que signifie pratiquer la justice ?

Sur le plan économique, c’est distribuer équitablement le bien pour que la communauté puisse profiter des services et richesses disponibles. C’est rémunérer à sa juste valeur les efforts de chacun pour que tous les membres de la communauté puissent jouir d’une vie décente. C’est rendre à chacun ce qui lui est dû selon son travail et ses droits.

En République Démocratique du Congo, la loi reconnait aux citoyens le droit à la vie, à exercer le commerce ou à exercer la profession de son choix. Mais la situation dans laquelle le peuple vit est déplorable. Dans plusieurs coins, on vit comme dans une prison, la mobilité d’un lieu à l’autre étant très compliquée et très chère ; l’on vit dans la peur à cause de l’insécurité, etc. Les forts, (souvent les miliciens) possédant l’arme, ou possédant un pouvoir dans le circuit de la gouvernance, intimident les […]