Une confession, cela peut avoir deux sens. Ce peut être l’aveu de péchés – c’est le sens le plus courant, le plus immédiat –, mais aussi l’affirmation d’une certitude de foi: c’est ainsi que le credo que l’on récite dans la liturgie s’appelle une «confession de foi». Si saint Augustin, au tournant du IVe au Ve siècle, commence l’ouvrage qu’il intitule Les Confessions par la reconnaissance que son «coeur est sans repos tant qu’il ne repose en Dieu», cela signifie que cette autobiographie n’est pas tant un récit pénitentiel qu’une ode à la présence de Dieu dans sa vie. Une présence dont il cherche toujours davantage à s’imprégner pour entrer dans la paix qu’elle offre.
Car, oui, malgré les moments traversés dans notre existence, qui nous font parfois honte, nous pouvons reconnaître – dans la foi – que la lumière de Dieu est plus forte que ces zones d’ombre: sa grâce transfigure ces moments ressentis comme négatifs en étapes de croissance. En effet, Dieu était bien présent en nous, même dans les passages que nous préférerions ne pas avoir franchis.
Une telle lecture, que fait saint Augustin de sa propre vie, permet alors de quitter un moralisme étroit, qui pousserait à dénigrer le passé, pour discerner au contraire dans ce qui a été vécu un parcours qui nous a construits. Plus: un chemin accompagné, guidé par un Autre dont on découvre, parfois très subitement, qu’il nous a «faits pour lui», qu’il «était là et je ne le savais pas», selon […]