Nombreuses sont les occasions de rencontres dans la vie des fidèles où peut s’exprimer la qualité de ce lien fraternel. Mais il est des membres ou anciens membres de l’Église qui ne peuvent plus participer à sa vie ou même des personnes qui, au soir d’une vie, viennent dans l’agglomération toulousaine rejoindre des proches et qui seraient heureux de conserver ou de voir se créer un lien fraternel régulier. C’est à cette attente que répond l’appel à la visite en Église. Organisée à partir des proximités géographiques sur le territoire de la métropole, elle peut contribuer à la « desserte rayonnante » que notre conseil presbytéral promeut en rapprochant les membres actifs de ceux qui sont plus ou moins « distancés ».

Concrètement, de quoi s’agit-il ?

Ce service est principalement dirigé vers les personnes âgées et isolées socialement.

La visite est un engagement régulier qui s’inscrit dans la durée. Elle offre aux personnes une écoute, un échange, un partage tant sur le plan humain que spirituel.

Elle peut revêtir différentes formes en fonction des besoins, des désirs, et des capacités du visiteur et du visité. Ainsi, le rythme, la durée, le lieu (domicile ou en hébergement collectif), sur rendez-vous ou spontanément, etc. se décident entre le visiteur et son visité.

La visite peut aussi s’envisager ponctuellement par un entretien téléphonique, par l’envoi d’un courrier…

Mais je ne saurais quoi apporter pour un échange spirituel !

« Les chrétiens… croient souvent devoir toujours « offrir » quelque chose à l’autre lorsqu’ils se trouvent avec lui ; et ils pensent que c’est leur unique devoir. Ils oublient qu’écouter peut être un service bien plus grand que de parler. » (Dietrich Bonhoeffer, De la vie communautaire)

En ce sens, la visite est une école exigeante et parfois difficile mais qui conduit assez souvent, parfois après des semaines, à un vrai partage de la grâce de l’Évangile. En recevant dans la joie des paroles : « Toute ma vie, j’ai été accompagnée », « Parfois je me sens débordée et j’ai une pensée vers le Seigneur et j’y arrive quand même. », vient alors tout naturellement une réponse : partager un Notre Père, un cantique, une lettre pastorale, le bulletin hebdomadaire de l’Entraide protestante, « La Boussole » ). À chaque visiteur de trouver ce qui lui convient sans forcer le naturel.

Je crains d’être dépassé par les demandes de la personne visitée !

Le visiteur n’est pas assistant social et est conscient des limites de son apport. Surtout, c’est ici qu’il convient de se souvenir que la visite se fait « en Église ». Le corps pastoral, l’Entraide protestante, TO7 portent aussi cette préoccupation du service. Ils sont d’une aide précieuse pour aider à trouver des réponses pratiques à nombre de demandes.

Et c’est unis par une même confiance dans le Seigneur que la visite conduit à entendre l’Évangile à l’écoute des personnes qui en ont besoin.