L’auteur, Docteur en théologie, aborde dans cet ouvrage un sujet fondamental, qui plus est en théologie protestante, quand on sait la prépondérance de la Bible chez les Réformateurs. Le titre est en soi annonciateur de la thèse qui sera développée tout au long du livre : « Bible et Parole de Dieu« . En désaxant ce petit « et », on comprend la nécessité d’une réflexion sur l’articulation entre le texte biblique et la notion de parole de Dieu, sans pour autant identifier les deux termes de l’expression comme une égalité allant de soi. C’est toute la question de la doctrine de l’inspiration des Ecritures qui occupe notre auteur.

Dans l’avant propos, la thèse est clairement affichée sous forme de question/réponse : « La Bible est-elle parole de Dieu ? Non … mais elle est notre seul accès à la parole de Dieu » (p. 3). Cette thèse repose selon l’auteur sur le fait qu’il « n’existe qu’un critère de ce qui est parole de Dieu ou ne l’est pas : ce que Dieu nous dit en Jésus-Christ de Nazareth » (p. 3). L’auteur précise que « Si Jésus est bien la parole de Dieu faite chair, alors la Bible, elle, ne l’est pas […] mais en sens inverse, nous avons accès à LA parole de Dieu qu’est Jésus-Christ seulement à travers la Bible. » (p. 3). Il faut comprendre le « seulement » non pas comme exclusif, mais plutôt comme un moyen privilégié d’accès à la parole de Dieu, puisque Dieu peut parler par de nombreux autres textes, religieux ou non (p. 105). Ces deux propositions seront reprises et développées respectivement dans la première et […]