Armanda Ganye est trésorière et monitrice du culte de l’enfance à l’Eglise protestante méthodiste du Bénin (EPMB) et Adolphe Zannou-Tchoko y est pasteur et directeur du département de l’école du dimanche. Leur institution, née en 1843, est l’une des principales dénominations du pays. Elle compte 900 églises sur 19 régions synodales. A partir de 1993, elle développe une réelle politique pour les plus jeunes. A ce moment-là, de véritables «temples pour enfants» sont construits et prennent peu ou prou la forme d’écoles: des salles y regroupent les enfants par âge (des tout-petits jusqu’à 15 ans environ).

«L’objectif d’alors, c’était la séparation d’avec les parents: au culte, les enfants bavardent; les adultes ne peuvent pas suivre. Il était dès lors important d’occuper les petits aussi», explique le pasteur. Concrètement, les jeunes ont droit chaque dimanche à leur propre programme et à leur culte dédié: «On lit la Bible, on la médite, on permet à l’enfant de poser des questions, il peut lire le texte lui-même», explique Armanda.

Alors qu’en Suisse la tendance est au développement d’activités «parents-enfants», au Bénin, le système des Églises d’enfants est bien accepté, estime le pasteur. Elles sont financées par les Conseils d’Églises. Et le ministre de noter aussi que les parents ont pleine confiance dans les 1500 moniteurs de l’EPMB qui s’occupent de leur progéniture.

« Avez-vous aimé ? »

DM soutient l’Église béninoise dans la formation de ses moniteurs: l’organisation a donc concocté pour Armanda Ganye et Adolphe Zannou-Tchoko – de passage en Suisse – un parcours de visites et de rencontres avec différents partenaires et interlocuteurs ecclésiaux en Suisse romande. En découvrant d’autres méthodes de transmission (comme le théâtre des Théopopettes ou le jeu Godly Play), c’est de nouvelles manières d’interagir avec des enfants qu’ils ont observées: «Le libre choix est laissé aux enfants pour donner leurs impressions. La première question qui leur est posée, c’est […]