Les retraites, Alain Monnard les connaît bien: c’est son métier ou presque. Ce pasteur gère la maison vaudoise de Crêt-Bérard, qui accueille 25’000 personnes chaque année dans le cadre de séminaires, événements ou venues spontanément pour un temps «hors du monde». De patrons qui gèrent des millions de chiffre d’affaires, à des personnes touchées par un licenciement, une séparation ou un deuil, son «public» est très vaste.

Une oasis

Avec son expérience d’accompagnant, il sait repérer les démarches qui seront fructueuses de celles qui risquent de s’enliser. «Une retraite, c’est une oasis, une zone confortable, avec moins de stress, de sollicitations, de bruit. Lorsqu’on en profite dans un lieu protégé et calme, le risque est de se couper des réalités», pointe-t-il. A trop déconnecter et prendre soin de soi, le danger est grand de manquer la vraie transformation visée: celle de son quotidien.

Si une retraite peut apaiser ou atténuer des tensions à court terme, son but n’est pas de {…]