« Dieu a fait l’homme droit, mais les humains sont allés chercher beaucoup de complications. » (Ecclésiaste 7, 29)
J’aime cette parole lapidaire de l’Ecclésiaste, cet écrivain passionné de sagesse et désireux de comprendre l’humanité. Au terme de sa recherche, il livre cette conclusion tellement vraie ! Pour ma part, je l’observe quotidiennement dans mon activité d’aumônier à l’hôpital, ou dans mes entretiens de couples.
Dieu nous a créés comme des êtres sociaux, appelés à tisser des relations saines, vraies, paisibles, solidaires, respectueuses, même aimantes! Toute la Bible témoigne de cette intention divine. Dans le second récit de la création, elle résonne comme le prélude du couple, origine de la famille et de la société: « L’Eternel Dieu dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul, je lui ferai une aide qui soit son vis-à-vis. » » (Genèse 2,18). Mais, dès le début, l’être humain a tout compliqué; et c’est peu dire pour parler des conséquences de la rupture originelle !
Le couple est la première des relations perverties par l’humain en quête d’autonomie. A la femme, Dieu révèle alors sa nouvelle condition : tes attentes seront tournées vers ton mari, mais lui, il te dominera. Il en a été ainsi durant des siècles et, malgré la révolution sexuelle et l’évolution des rapports hommes-femmes, l’actualité témoigne encore et encore de la violence faite aux femmes, qu’elle soit culturellement justifiée ou dissimulée dans le secret des foyers.
Cette violence se décline sous tant de formes et touche la personne sur les plans physique, psychologique et spirituel. Elle fait des dégâts bien au-delà du couple : les enfants, la famille élargie… La société aussi en supporte les coûts. Les crises conjugales affectent le monde du travail, de la santé et même de l’immobilier.
Confronté régulièrement à toutes ces formes de « complications » humaines, je suis profondément stimulé par une autre parole biblique qui ouvre un champ […]