Quand Jésus-lui-même est confronté à la mort, celle de son ami Lazare, en Jean 11.25-26, Il répond à la douleur de Marthe avec ses mots : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand bien même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? ».
Partir du lien d’amour
Dans le temps du deuil, cette question du Christ : « Crois-tu cela ? » se pose à chacun de nous personnellement, de façon vitale et radicale. Elle nous ouvre un chemin qu’aucun des ponts que nous serions tentés de construire entre le monde du vivant et celui de la mort ne peut construire. Dans le mythe d’Orphée, celui-ci va se perdre en cherchant son aimée Eurydice dans les abysses de la mort, il plonge et brave les enfers pour essayer de la retrouver. Ne cherchons pas les morts dans nos ténèbres, ne laissons pas le deuil nous conduire dans ces abîmes-là. Jésus lui, nous offre une porte, un chemin qui nous conduit vers la vie, la vie en Dieu.
Les liens d’amour que nous avons tissé avec les êtres que nous avons aimés, demeurent vivants.
Parce que nous sommes des êtres de chair et de sentiments, à l’instar de Marthe, nos émotions viennent légitimement exprimer la douleur, la déchirure, l’impuissance, la solitude, le désespoir et parfois aussi la colère. Le soutien des amis, des proches, d’un pasteur peut être vital dans ce temps de deuil, de cette traversée sombre et chaotique, où tout horizon semble disparaître.
Accueillir les souvenirs
Dans l’accompagnement pastoral du deuil, l’essentiel du travail se fait avant […]