Habitué à sa vie paisible et à ses routines, il semblait s’être résigné à la solitude, délaissant les fêtes du village et les invitations des elfes, préférant le calme de son quotidien. Mais un incident imprévu brisera cette quiétude, révélant que, même dans l’isolement, la forêt et ses habitants veillent sur lui.
Comme chaque matin depuis des années, Grumpy, le vieux gnome, ouvrit ses volets pour observer la forêt autour de sa maison: les mêmes arbres, plus ou moins feuillus selon les saisons, le même sentier pour rejoindre le village le plus proche… « Rien de bien différent d’un jour à l’autre, et toujours ce même endroi tconfortable », se disait-il.
Grumpy vivait là seul, depuis des années, avec ses petites habitudes, ses choses à faire chaque jour et chaque saison: le jardin à préparer au printemps, le blé de son petit champ à ramasser en été, les provisions de bois et de légumes à réaliser en automne, et rester bien au chaud en hiver… Il était loin, le temps où Grumpy descendaitau village faire la fête avec les autres gnomes. Beaucoup de ses amis avaient quitté les environs.
Les animaux de la forêt passaient pourtant régulièrement près de sa maison. Parfois, des bûcherons nains le saluaient de joyeux signes de la main et Grumpy répondait d’un simple hochement de tête. Il n’était pas antipathique, mais les bruyants nains étaient peut-être trop agités pour lui… Il recevait des lettres des elfes de la forêt voisine l’invitant pour la fête du printemps ou des récoltes, mais Grumpy ne s’y rendait pas : « A quoi bon, se disait-il. Que pourrais-je bien raconter à ces elfes, moi le vieux gnome, alors qu’ils vivent des aventures tellement extraordinaires ? » Ainsi, Grumpy se plaisait dans cette solitude qui ne bousculait pas ses vieilles habitudes.
Les saluts des nains devinrent moins réguliers, les invitations des elfes arrivèrent de moins en moins souvent dans sa boîte aux lettres. Ce matin-là, l’air était frais dans la forêt […]
