Ils sont nombreux à tirer la sonnette d’alarme quant à l’exposition des enfants aux écrans et les risques qu’elle peut engendrer. Pour la Société française de pédiatrie, ainsi que pour cinq sociétés savantes, les écrans, qu’ils soient de téléphone, d’ordinateur ou de télévision, ne sont « pas adaptés à un cerveau en développement« . Dans une tribune du 29 avril, les Sociétés françaises de pédiatrie, d’ophtalmologie, de santé publique, de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et de santé et environnement se sont adressées « aux jeunes parents, aux enseignants, éducateurs et pédagogues, aux soignants, aux décideurs politiques et à toutes celles et ceux qui s’intéressent à la santé des enfants. »
Les conséquences physiques et sociales d’une trop grande exposition aux écrans
À travers cette tribune, le but est de sensibiliser et d’alerter sur les dangers que peuvent avoir chez les enfants dont le cerveau est en développement, en particulier pour les moins de 6 ans. « Ni la technologie de l’écran ni ses contenus, y compris ceux prétendument « éducatifs » ne sont adaptés à un petit cerveau en développement. L’enfant n’est pas un adulte en miniature : ses besoins sont différents« , peut-on notamment lire dans le document de cinq pages. Les rédacteurs s’appuient par ailleurs sur de nombreuses sources scientifiques, en particulier le rapport “Enfants et écrans : à la recherche du temps perdu”, remis à l’Élysée il y a maintenant un an.
On pouvait y lire les effets néfastes des écrans constatés chez les jeunes enfants : « l’utilisation des écrans contribue […] aux déficits de sommeil, à la sédentarité et au manque d’activité physique, à l’obésité et à l’ensemble des pathologies chroniques qui en découlent, ainsi qu’aux problèmes de vue« . La tribune du 29 avril souligne non seulement ces répercussions mentales et physiques mais aussi les répercussions sociales qui pourraient résulter d’une exposition trop importante aux écrans. « Si tous les milieux socio-éducatifs sont concernés, les expositions sont plus fortes dans les foyers défavorisés, contribuant à l’accroissement des inégalités sociales« , alertent ainsi les signataires.