« Malgré le travail énorme des professionnelles et la bonne volonté des élus, notre système est grippé et les parents n’ont pas les réponses suffisantes ». Élisabeth Laithier rapportait, mercredi17 janvier dans le journal Le Monde, le bilan des concertations territoriales initiées par le ministère des Solidarités le 11 janvier dernier.

La petite enfance faisait partie des sujets évoqués lors de la campagne présidentielle d’Emmanuelle Macron. Une concertation nationale pilotée par le ministère des Solidarités avait déjà été lancée en novembre 2022. L’objectif : l’élaboration d’un nouveau service public de la petite enfance. Gabriel Attal rappelle que le but est d’assurer aux couples désireux d’avoir un enfant un mode de garde avant sa scolarisation à l’école maternelle à 3 ans.

Un manque de personnel croissant

« Entre 2017 et 2020, leur nombre a baissé de 38.500 et on estime qu’environ 120.000 partiront à la retraite d’ici à 2030 », précise le ministère des Solidarités dans le quotidien national. En plus du vieillissement des assistantes maternelles qui conduira à des départs massifs à la retraite d’ici une dizaine d’années, le manque d’attractivité des métiers de la petite enfance fait revoir à la baisse les modes de gardes disponibles pour les parents. Au printemps, le Gouvernement évaluait un manque de 10.000 professionnels dans les crèches.

Des préconisations attendues au printemps

L’un des « gros nœuds qu’on aura à délier concerne la multiplicité des types de gestionnaires et des modes d’accueil », explique Élisabeth Laithier, présidente du Comité de filière petite enfance. Avant de remettre ses préconisations pour améliorer le monde de la petite enfance au printemps, Élisabeth Laithier a prévu de se déplacer dans seize lieux d’accueil de jeunes enfants en France, afin de comprendre des dysfonctionnements sur le terrain.

« Si on permet aux parents qui le souhaitent de s’occuper de leur enfant, cela aura des effets sur les crèches et les assistantes maternelles », explique Marie-Andrée Blanc au quotidien. Selon elle, une réforme des congés parentaux pour ceux qui souhaitent garder leur enfant plusieurs mois après la naissance aurait un impact direct sur la disponibilité des modes de gardes. Pas moins de 200.000 nouvelles places d’accueil ont été promises d’ici à la fin du quinquennat, les attentes des parents sont alors très importantes.