La période estivale rime avec les camps d’été. C’est donc l’occasion de revenir sur les différents mouvements scouts en France. Alors que le scoutisme catholique français a célébré le 16 juillet ses 100 ans, note La Croix, le scoutisme en France n’est pas uniquement catholique. Comme le rappelle Réforme, il existe différentes associations de scouts aux religions et aux convictions différentes.
Les Scouts et Guides de France (association catholique), les Éclaireuses et Éclaireurs de France (laïque), les Éclaireuses et Éclaireurs unionistes de France (protestante), les Éclaireuses et éclaireurs israélites de France (juive), les Scouts musulmans de France (musulmane) et les Éclaireurs de la nature (bouddhiste) sont des structures qui adhèrent à la Fédération du scoutisme français. Et, cette dernière est d’ailleurs un organisme qui regroupe 125 000 membres et est reconnu par les instances internationales du scoutisme et du guidisme, lesquelles sont l’Organisation mondiale du mouvement scouts (OMMS) et l’Association mondiale des guides et éclaireuses (AMGE).
“Questionnement spirituel”
Ces six associations de scoutisme précédemment citées sont agréées par le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports comme mouvements de scoutisme. De plus, il en existe quatre autres qui sont également agréées par ce même ministère : il s’agit des Guides et Scouts d’Europe (catholique), des Scouts unitaires de France (catholique), des Éclaireurs neutres de France (laïque) et de la Fédération des éclaireuses et éclaireurs (laïque). Par ailleurs, le nom de scout n’est pas déposé, remarque Réforme. Ainsi, n’importe quelle structure peut s’appeler de la sorte. Ce qui peut évidemment porter à confusion. L’hebdomadaire protestant prend l’exemple du groupe de scouts de l’Abbé Cottard, dont plusieurs membres, en 1998, se sont noyés en Bretagne : il faut savoir qu’ils n’étaient affiliés à aucune association à cette époque.
Cité dans l’article de Réforme, Kim Delagarde, qui était en 2019 président de la commission formation de la Fédération du scoutisme français, précise que “le questionnement spirituel fait partie du projet scout de Baden Powell, le fondateur. Il a été adapté en fonction des cultures, des sociétés, des époques… En France, chaque mouvement s’est façonné en lien avec sa religion, courant religieux ou conviction de départ. Ainsi, les différences entre le scoutisme catholique et le scoutisme protestant transparaissent plutôt dans les aspirations théologiques et dans les organisations des associations. Chez les catholiques, par exemple, la notion d’autorité et de hiérarchie sera très identique à celle pratiquée dans l’Église. Ce qui n’est pas le cas chez les protestants. La question de l’appropriation par les croyants de son rapport à la foi va teinter les mouvements scouts protestants, sur la spiritualité et aussi dans la gouvernance”.
Uniforme en guise de reconnaissance, d’appartenance ou de rigueur, développement de la vie spirituelle ou laïcité, éducation plus ou moins stricte pour plus de responsabilités et de bases solides : les associations de scouts sont en somme diverses et variées. Il y en a pour tous les goûts et toutes les couleurs.