« La foi n’est pas la seule voie » Florence, 29 ans, comédienne
La foi doit certainement permettre d’accéder à une joie profonde. Mais il me semble que ce n’est pas la seule voie, car le bonheur existe profondément en chacun de nous. C’est en cela que je crois. Je ressens que mon bonheur tient à une qualité de relation, à une qualité de silence, à la reconnaissance du miracle de ce qui nous est donné.
Je dirais volontiers que je touche quelque chose de proche de certains amis qui ont la foi, même si je le vis différemment. Quelqu’un dans la contemplation n’a-t-il pas, d’une certaine façon, la foi ? Je ressemble à cet enfant qui aime Dieu, mais que ne trouve pas les mots pour le lui exprimer. Entretenir une relation personnelle avec Jésus et en avoir conscience ouvre certainement la possibilité d’un bonheur d’un tout autre ordre.
« La foi est une histoire d’amour » Thierry, 58 ans, producteur de télévision
La foi est une histoire d’amour, une rencontre et, à ce titre, c’est une source de joie formidable, quelque chose qui change la vie. Le bonheur que procure la foi n’est pas simplement d’ordre intellectuel. Il n’est pas non plus lié à la morale, au fait de faire le bien.
Etre aimé de manière tranquille et foudroyante conduit à trois bénéfices : une joie débordante, mais aussi la sérénité et la bienveillance vis-à-vis de l’autre. C’est une rencontre qui change tout, y compris le regard que l’on porte sur les autres. On n’a jamais fini de chercher Dieu. Se laisser étonner par son amour : voilà une source de bonheur infinie.
« Toute personne qui fait le bien est proche de Dieu » Julien, 42 ans, ingénieur
La foi donne les clés du bonheur. Elle rappelle l’essentiel : le pardon, l’amour, la charité. Elle offre aussi un regard sur la mort, la peur, la souffrance, le mal. J’expérimente, grâce à la foi, que je peux trouver mon bonheur dans celui de l’autre et dans la joie de donner la joie. Un peu à la manière de la philosophie ou de la morale.
Je crois que toute personne qui agit avec un sens de la justice, un regard sur l’autre, et avec gentillesse ; qui, quand il agit, fait du bien, celui-là est proche de Dieu, même si cette personne ne le dirait pas ainsi. Le don de Dieu a été fait à tous, par avance. Je pense à une de mes amies qui n’a pas la foi et qui est si lumineuse : elle croit en la vie, dans le don et la confiance. Elle respire le bonheur. Grâce à ma foi, je ne me sens jamais seul, contrairement à quand j’étais petit. Je sais que Dieu est notre Père et je sais qu’Il me répond.
« La force de l’amour humain » Anne-Marie, 62 ans, économiste
L’amour humain rend tellement heureux. J’ai eu deux enfants et je témoigne à quel point j’ai vécu un bonheur intense. Mais je comprends que le fait d’avoir à ses côtés, comme le disent certains qui ont la foi, quelqu’un qui vous aime de manière parfaite puisse vous faire connaître une joie profonde.
« L’homme porte la joie en lui » Marine, 33 ans, responsable marketing
La vie de tous les jours m’apporte directement le bonheur que j’attends : la joie de mon fils qui saute dans mes bras quand je reviens du travail, la joie de marcher en montagne avec quelques amis, ou celle de se retrouver autour d’un bon repas. Je crois qu’intrinsèquement l’homme porte la joie en lui. Par essence, la vie est magnifique et source d’émerveillement.
La foi en Dieu me paraît être cependant un chemin privilégié qui modifie en profondeur le rapport à la vie car celui qui a la foi sait que Dieu l’aime par avance.
La foi permet aussi d’injecter du bonheur là où, naturellement, nous n’en avons pas. Quelquefois, lorsque je ne suis pas suffisamment confiante, que je n’ai pas d’énergie ou que je sens que mon engagement n’est plus là, je me rappelle que je suis aimée, que l’amour de Dieu n’a pas de limite. Il m’est alors donné une énergie qui me permet d’avancer de nouveau.
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Edition Genève du mois de Juillet-Août 2017