Dans un communiqué commun co-signé par quatre ministres du gouvernement, Catherine Vautrin (Travail, Santé, Solidarités et Familles), Éric Lombard (Économie), Yannick Neuder (Santé) et Marc Ferracci (Industrie), l’État français rappelle sa priorité en matière de santé : « garantir l’accès pour tous aux médicaments ». Dans le cadre du plan France 2030, qui « vise à faire de la France un pays leader en matière d’innovation en santé », le soutien aux industriels pharmaceutiques n’est pas passé inaperçu.
Ainsi, sept projets venus de tout le territoire ont été choisis dans le cadre du « plan de relocalisation des médicaments essentiels », précise France Info. Pour ce faire, « près de 50 millions d’euros de soutien public ont été mobilisés par France 2030, pour concrétiser près de 300 millions d’euros d’investissements industriels », selon le communiqué. En contrepartie, les industriels devront assurer « une sécurisation de l’approvisionnement du marché français ».
Vers plus de médicaments 100 % français ?
Avec ce récent soutien de l’État, l’industriel Benta Lyon « s’engage à produire sur son site français du paracétamol oral suspension pédiatrique ». Un bon moyen d’avoir un médicament « Made in France » de plus sur le marché. C’est aussi l’occasion de se prémunir face à de potentielles pénuries, ou rachats de groupes industriels, comme le cas du Doliprane en octobre dernier.
Les autres projets viseront à augmenter la fabrication et le conditionnement de certains traitements, comme les laboratoires Delpharm Lille, spécialisés dans les comprimés et gélules hormonaux, hautement actifs et oncologiques, et Delpharm Tours, « en production stérile et aseptique d’ampoules, flacons, collyres et seringues ». Enfin, l’entreprise pharmaceutique AdhexPharma a annoncé que l’essentiel de sa production (patchs et films oraux) allait être augmenté et rapatrié de l’Allemagne vers la France.
Au total, le plan France 2030 a pour objectif d’augmenter ou de relocaliser la production de 42 médicaments, selon Les Echos.