« Il y a un an et demi, un ami nous a dit, à ma femme et moi : ‹C’est quand même bizarre qu’on coure comme des fous jusqu’à 65 ans pour s’arrêter complètement à 65 ans et un jour. Jusque-là, il faut sprinter puis: plus rien !› », relate Marc Balz, pasteur des pasteurs dans la région Berne-Jura. «Avant cette discussion, jamais je ne m’étais posé la question. Pour moi, c’était évident que j’allais bosser en plein jusqu’à 65 ans pour ensuite diminuer tranquillement, faire de temps à autre un culte, un enterrement, rendre service… Son interrogation a fait du chemin en moi et je me suis dit: ‹Est-ce que ce ne serait pas une option de ralentir avant 65 ans pour continuer de courir, mais moins vite, tant que la santé, la joie et l’élan me sont préservés ?›»
Aujourd’hui âgé de 63 ans, le ministre va quitter fin septembre son poste de pasteur régional et ne gardera qu’un 25% consacré à l’accompagnement des stagiaires, qu’il espère compléter par quelques mandats comme pasteur remplaçant ou faisant appel à ses compétences de coach et de formateur d’adultes. «Un tel changement, ça se prépare évidemment. Cela a un impact sérieux sur le budget. Je peux me le permettre aussi parce que […]