« Ces paroles que j’institue pour toi aujourd’hui seront sur ton cœur. Tu les enseigneras à tes enfants. » (Deutéronome 6.6-7)
La Bible rappelle régulièrement l’importance de transmettre aux enfants, et aux enfants de leurs enfants, les paroles essentielles dictées par Dieu à Moïse. Dans de nombreux livres de la Bible, des généalogies emplissent plusieurs pages, pour le plus grand amusement des catéchumènes (ou leur plus profond ennui…).
Une généalogie retient particulièrement l’attention : c’est celle de Jésus, rapportée par l’évangéliste Matthieu (chapitre 1). Alors que la succession des générations est rapportée de père en fils, cinq femmes y sont nommées, qui toutes ont des histoires tortueuses voire sulfureuses. Et comme en écho, lors de son baptême, Jésus reçoit cette parole qui retentit des cieux : « Celui-ci est mon fils bien-aimé. »
Une généalogie pleine de grains de sable suivie d’une adoption divine. Comme deux héritages auxquels les humains sont invités à se référer : leur histoire humaine, avec ses parts d’ombre et de lumière, et cette parole divine qui vient bénir et redire OUI à l’humanité dans toutes ses histoires.
Dans cette généalogie étrange de Jésus, par ces femmes scandaleuses, sont accueillis celles et ceux qui « ne sont pas originaires de là », celles et ceux que la vie a malmenés, celles et ceux qui ont dû ruser pour survivre, celles et ceux qui ont été broyés par la violence des puissants. Toutes et tous sont présents, accueillis, reconnus, comme adoptés par le Fils bien-aimé de Dieu.
Bonne nouvelle pour nous tous !