Ce n’est pas une surprise de dire que la consommation d’alcool, même à faible dose, n’est pas bonne pour la santé. Ce qui est surprenant, en revanche, c’est de savoir que les femmes et les hommes ne sont pas égaux dans leur rapport à la boisson et dans les risques liés à une surconsommation. Ainsi, pour alerter la population féminine, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié un rapport en date du 26 février dernier nommé ‘Les complications associées à la consommation d’alcool sont amplifiées chez les femmes.’
Tout d’abord, la HAS précise que les femmes ont une tendance à boire qui se rapproche « des pratiques masculines », notamment dans « l’alcoolisation massive et rapide ». Cette augmentation de la consommation féminine s’accompagne logiquement de risques plus élevés pour les femmes. Ainsi, l’alcool favorise le développement de cancer du sein et, comme le souligne l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « la consommation d’alcool […] est à l’origine de sept nouveaux cas de cancer du sein sur 100 » en Europe.
La femme élimine l’alcool plus lentement que l’homme
En plus du rapport de la HAS, il est bon de rappeler que la principale différence dans la consommation d’alcool entre femmes et hommes est que le corps féminin élimine plus lentement le taux d’alcool présent dans le sang. Selon Ouest-France, les femmes possèdent davantage de graisse corporelle et moins d’eau que les hommes pour des poids similaires. Comme la masse graisseuse fixe aussi l’alcool, le taux d’alcoolémie dans le corps féminin met plus de temps à être assimilé que pour un corps masculin. De plus, la femme possède moins d’enzymes gastriques, responsables de l’élimination de l’alcool, que l’homme.
Par ailleurs, d’autres types de pathologies sont favorisés par la consommation d’alcool telles que les AVC, les maladies cardiaques et les ostéoporoses (une maladie du squelette qui diminue la masse osseuse et rend les os plus fragiles, NDLR). Chez les femmes, ces exemples de complications de santé sont plus fréquents que chez les hommes. Enfin, les femmes sont plus susceptibles d’être affectées par des actes commis sous la consommation d’alcool, comme des agressions physiques voire sexuelles. Sans oublier les risques de mortalité liés à l’alcool, qui représentait 2,6 millions de décès dans le monde en 2019, selon l’OMS.