«Quand je pars en voyage, je remplis mes bagages avec tout un fatras qui ne servira pas. Quand je pars à Venise, je remplis mes valises avec tout un tintouin qui ne servira point.» Voilà, comme le chante si bien Henri Dès, le casse-tête des ménages à l’heure des grands départs! Chacun, en effet, y va de son inventaire d’objets indispensables: de la trousse de maquillage aux palmes de plongée, en passant par le gril à merguez: tout doit trouver grâce aux yeux de nos bagages, d’allure parfois obèse à force d’être remplis. Un seul trouble-fête à l’horizon qui est la terreur des indécis: les règlements de vol! A cause de leurs quotas, nous voilà contraints à des choix décisifs: comment trancher entre la robe de sortie et celle réservée au brunch?
Pourtant, Air France ou EasyJet n’ont rien inventé. Car le premier à avoir encouragé au concept du «voyager léger» n’est autre que l’homme de Nazareth. Lisez plutôt ses recommandations: «Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie dans vos ceintures! Ne prenez pas de sac pour la route, ni de chemise de rechange, ni sandales, ni bâton» (Matthieu 10, 9).
Par Hermès et tous les saints du paradis Vuitton, c’est de la folie pure! Qui se risquerait à parcourir terres et mers, sans tout prévoir? Jésus voulait-il initier ses disciples au premier «Koh-Lanta» de l’humanité? A mon avis, l’intention du Nazaréen était […]