Adolphe Monod est considéré comme le plus grand prédicateur protestant français. Il exerce son ministère pastoral et professoral dans la première moitié du 19e siècle, à une période où le protestantisme entreprend de se reconstruire, après une longue période de clandestinité.
Mais les querelles théologiques entre libéraux et orthodoxes (ou évangéliques) sont vives à cette époque. Ayant connu au début de sa vie d’adulte une conversion marquante, Monod s’inscrit dans la spiritualité du Réveil. Pour autant, il a toujours refusé de quitter l’Église instituée. Tout en maintenant le dialogue avec les figures marquantes du Réveil – y compris son propre frère qui créera les Églises évangéliques libres – Adolphe Monod préfère envisager un renouvellement par l’intérieur de l’Église réformée à laquelle il est attaché. Ce brillant théologien et prédicateur suscite un renouveau d’intérêt dans notre époque où les différentes sensibilités du protestantisme se rapprochent les unes des autres.