Karim D. est un jeune écrivain dont le premier roman rencontre un immense succès. Mais au beau milieu de la fête organisée par l’éditeur, on révèle sur Twitter que Karim se cache derrière le pseudonyme d’Arthur Rambo, dont on exhume les tweets haineux.
Librement inspiré de l’affaire Mehdi Meklat, Arthur Rambo évoque l’ascension et la chute, en quelques heures, d’un jeune écrivain rattrapé par ses tweets. Laurent Cantet choisit la posture de l’observateur, à distance, sans jugement sur son personnage principal mais sans réelle empathie non plus. C’est un parti pris qu’on peut discuter mais qui a le mérite d’ouvrir le débat. Et de fait, le film pose beaucoup de questions, d’abord sur la jungle des réseaux sociaux, les propos sans filtre sous pseudonymes, l’effet de meute, l’instrumentalisation et la récupération de tout ce qui fait le buzz, l’impossible oubli numérique, mais aussi sur la liberté d’expression, l’industrie de l’édition, la presse, le déterminisme […]