En octobre dernier, Didier Poton de Xaintrailles lui a consacré une conférence.

Bernard Palissy a vu le jour vers 1510 en Agenais. Né dans une famille paysanne, il quitte sa terre natale pour voir la Guyenne, les Pyrénées, le Languedoc, la Savoie, l’Auvergne, la Bourgogne, la Bretagne et le Poitou. Quelle instruction a-t-il reçue ? Ne serait-ce pas d’abord ces voyages qui constituent sa formation ? Ce qui l’intéresse c’est la végétation, les minéraux et les eaux. Cette curiosité ne lui est pas particulière. Au début du XVIe siècle, des hommes recherchent le « Grand Mystère », par l’observation des éléments qui composent la nature. Tous n’ont pas lu Paracelse… mais le savant italien ne doit-il pas une partie de ses connaissances à des voyages et des contacts avec les habitants qui transmettent des savoirs écartés par les universités. Le jeune Bernard Palissy est dans l’esprit du temps. Qui l’initia ?

« Il y eut en ceste ville un certain artisan, pauvre et indigent à merveilles […] »  

En 1539, il s’établit à Saintes. Qu’est-ce qui motive ce choix ? Sa famille était-elle originaire de Saintonge ? Son mariage avec la fille d’un artisan saintais ? La proposition qui lui est faite de mesurer les surfaces des marais salants du littoral saintongeais tombe à pic. C’est bien payé. Cela prouve aussi que ses compétences de géomètre sont reconnues par les commissaires du roi chargés d’appliquer la réforme des gabelles. Il découvre la richesse de ces marais. Pas simplement la production de sel, une denrée précieuse de plus en plus demandée avec […]