Il était une fois dans une galaxie lointaine, très lointaine… Le vieux chevalier Jedi Obi-Wan Kenobi se bat contre l’infâme Dark Vador. Il gagne du temps pour permettre au jeune Luke Skylwalker de s’échapper de la station spatiale de l’étoile noire. Il y laissera sa vie. Cette scène, tirée de l’épisode IV de la saga Star Wars (1977) reste dans la mémoire des fans du genre comme le noble sacrifice par excellence. Le mentor s’efface pour permettre à l’élève de s’accomplir et de continuer son œuvre. Cette trame, qui trouve son origine dans les théâtres de la Grèce antique, est reprise dans de nombreuses œuvres cinématographies. Elle constitue souvent un élément dramaturgique fort destiné à susciter l’émotion.

Un moyen de rédemption

En dehors de ce genre d’acte « chevaleresque », le cinéma aborde la notion de sacrifice de manières diverses. «Dans les films catastrophe, il arrive souvent  qu’un personnage se sacrifie pour se racheter de quelque chose», note le cinéaste Vincent Adatte. Par exemple, dans le classique du genre La tour infernale (1974), l’un des responsables des avaries du bâtiment tente de sauver les autres au péril de sa vie. Ce sacrifice comporte clairement une dimension morale qui permet à un personnage de trouver une forme de rédemption. Le cinéaste note que cette dimension est totalement absente des films d’Alfred Hitchcock, qui préfère laisser les personnages aux prises avec leur culpabilité pour servir le récit. […]