Août 2021 : les caméras du monde entier sont braquées sur l’aéroport de Kaboul : les Américains s’apprêtent à quitter l’Afghanistan. Les Talibans, eux, ont repris la capitale afghane. Comme le rappelleLa Croix, près de vingt ans après les attentats du 11 septembre aux États-Unis qui ont précédé l’intervention des États-Unis en Afghanistan, les scènes chaotiques sont légion : on se souvient des images, terribles, ayant fait le tour de la planète, de quelques Afghans restant accrochés à un avion C-17 de l’US Air Force. Dans Août 2021 – Fuir Kaboul, un documentaire choc disponible sur la plateforme d’Arte, le réalisateur Jamie Roberts nous plonge au cœur de ce chaos. 

Diversité de témoignages

Une tragédie”, “On n’avait pas prévu que ça dégénère” ou encore “Ce fut une catastrophe humanitaire” : les témoignages sont à la hauteur du désastre. Quinze jours avant le départ, prévu pour le 31 août 2021, seules deux compagnies américaines de marines sont déployées à l’aéroport de Kaboul afin d’évacuer les citoyens américains et les Afghans considérés comme “à risque”, ces derniers ayant aidé les alliés durant la guerre. Mais alors que plus de 100 000 Afghans sont parvenus à trouver une place dans un avion, la plupart sont restés sur le carreau. Les images de marées humaines, souvent filmées au téléphone portable, sont entrecoupées d’entretiens de militaires. Enfants piétinés, vieillards assoiffés, femmes enceintes et attentat meurtrier, énumère La Croix : les images sont parfois difficiles à regarder. 

Le Parisien note, dans ce documentaire, le témoignage insolite mais réel d’un Taliban en train de raconter, le sourire aux lèvres, que des mères et leurs enfants tremblaient de peur devant lui, tout en déversant sa haine à l’égard des États-Unis. C’est ce qui fait aussi la force de ce film : une diversité de témoignages : GI, civils afghans en fuite mais aussi chefs de guerre talibans.