C’est peut-être un pan méconnu de la vie de Michael Jackson. Après Mothers, qui raconte la tragédie de femmes dont les fils s’engagent dans le Jihad, The Gardener of God, consacré au prêtre Gregor Mendel, le père de la génétique moderne, ou encore Shades of Truth, avec Christophe Lambert, sur le pape Pie XII et son travail pour sauver les juifs pendant l’occupation nazie, Liana Marabini a tourné A Gift from God. Le Grand Hôtel des Ambassadeurs de Menton a été “réquisitionné” pour les besoins de ce long métrage consacré à Michael Jackson et à son rapport à Dieu, explique France 3 Régions. Toutes les scènes en intérieur ont été tournées là. Quelques images extérieures ont également été tournées en complément à Los Angeles, explique la réalisatrice, dont c’est le 22e film. Le 14 mai prochain, il sera présenté lors du Marché du film de Cannes.

A Gift from God traite d’un pan moins connu de la vie du chanteur : sa foi, entre les années 1982 et 1989, à l’époque de ses plus grands tubes. Témoin de Jéhovah, Michael Jackson a été exclu de l’organisation, considérée comme une secte. “Michael Jackson connaissait la Bible par cœur et en utilisait des phrases pour souligner ce qu’il disait. Il enseignait comment prier à ses collaborateurs”, explique Liana Marabini à France 3 Régions. Pour ce film, la réalisatrice a multiplié les recherches dans les archives. Elle a aussi contacté d’anciens collaborateurs de l’artiste : sa maquilleuse “qui était aussi sa confidente”, des gardes du corps, son chauffeur, etc. “J’aime le fait que son côté spirituel soit complètement méconnu”, poursuit-elle.

Un portrait de Jean-Paul II peint par l’artiste

Michael Jackson offre son premier rôle principal à Joshua Consigli. Acteur et danseur italo-américain de 28 ans, il affiche une étonnante ressemblance avec la star américaine. “Quand j’ai vu Joshua et son ossature, j’ai compris que ce serait simple, avec du maquillage et des perruques, de le transformer en Michael Jackson”, raconte Liana Marabini.

Elle poursuit en expliquant qu’en 1988, lors de la tournée Bad à Rome, le roi de la pop découvre l’Ave Maria de Schubert. Il s’intéresse alors au catholicisme, au point d’“admirer beaucoup […] Jean-Paul II”. D’ailleurs, dans le film, un portrait du pape peint par Michael Jackson sera dévoilé au grand public pour la première fois.

“Un don de Dieu”,

L’artiste estimait aussi que son talent était “un don de Dieu”, complète la réalisatrice. Il lui semble par ailleurs important “de montrer l’aspect spirituel de cet artiste très spécial, qui a passé une grande partie de sa vie à souffrir, mais qui a donné tant de beauté, d’harmonie et de joie pour les gens, et qui a été injustement accusé, mais heureusement acquitté dans tous les domaines. Malheureusement, tout le monde se souvient de l’accusation, mais peu de l’acquittement”, ajoute-t-elle. Liana Marabini souhaite ainsi “réhabiliter [Michael Jackson], en tant que chanteur, mais aussi en tant qu’homme”.