Depuis quelque temps déjà, le paysage audiovisuel évolue. Les contenus se multiplient, de nouveaux acteurs font leur apparition chaque jour. Comme l’explique The Conversation, avec l’explosion des plateformes de contenus comme TikTok, certains auteurs ont émis le risque de voir notre capacité d’attention se réduire. Une tendance qui pourrait inciter le cinéma et les séries à s’engouffrer dans cette voie. Or, il n’en est rien. La tendance est même à un accroissement de la durée pour le 7e art.

Cette augmentation du temps vise principalement les films destinés aux salles de cinéma. Par exemple, « Avatar : La voie de l’eau » dure 192 minutes, « Babylon » 188 minutes, et le blockbuster « Avengers : Endgame » 181 minutes. Il en va de même pour les films destinés aux différentes plateformes de streaming, comme « The Irishman » avec 209 minutes de visionnage et « Bardo“ avec ses 159 minutes.

Les raisons de cette évolution

Ce changement peut être attribué à trois motifs possibles : d’une part, la volonté d’élargir les narrations ; d’autre part, la nécessité de se distinguer de la fiction télévisuelle ou des services de streaming ; et enfin, la tentative de justifier l’augmentation du coût des places de cinéma. Cela nous conduit à la conclusion suivante : l’industrie cinématographique est confrontée à plusieurs défis majeurs. Parmi ceux-ci figurent les évolutions des comportements de consommation des spectateurs, marquées par une réduction de la fréquentation des salles de cinéma, la prédominance des séries télévisées, jugées plus adaptées à une consommation à domicile, l’augmentation de l’offre audiovisuelle et le coût des billets de cinéma, souvent équivalent au prix d’un abonnement mensuel à une plateforme de streaming.

En réponse à ces facteurs, l’industrie cinématographique, en particulier celle axée sur les salles de cinéma, a orienté son offre. Elle privilégie ainsi les films longs à gros budget, intégrant davantage d’intrigues secondaires et davantage de spectaculaire.