Ces slogans féministes sont apparus sur les murs des villes de France en 2016, rappelle Le Monde. Inscrits en lettres majuscules de couleur noire, ils s’emparent de l’actualité (affaire Polanski, violences conjugales, harcèlement de rue) et dénoncent les violences sexistes et sexuelles. Le documentaire Riposte féministe, de Marie Perennès et Simon Depardon (fils du photographe Raymond Depardon), en salles depuis le 9 novembre dernier, suit donc celles que l’on appelle désormais les colleuses qui usent souvent d’inscriptions choc pour nous interpeller.  

“Libres”

Des formulations telles que “Le sexisme est partout, nous aussi”, “On te croit”, “La honte doit changer de camp”, “Mon corps, mon choix, ta gueule”, “Le consentement, c’est révocable, t’as le droit de changer d’avis”, énumère France Inter. Si on parle souvent de ces jeunes femmes, on ne les voit jamais, note Libération, qui décrit un documentaire “absolument précieux”. Le film, qui dure un peu moins de 1h30, sillonne la France (Paris, Marseille, Amiens, Compiègne, Saint-Étienne, Le Havre) pour mettre en image les coulisses des actions de ces militantes, qui veillent à la non-violence. 

Camille Lextray, une militante féministe, au micro de France Inter, résume : “C’est extrêmement important de dire aux hommes qu’on est libres, qu’on a le pouvoir de choisir, qu’on a le droit de dire non. Et en fait, ce sont des choses qu’on ne nous dit pas, qu’on ne nous explique pas, au contraire. Nous, on nous apprend à être dociles, à être sages, à rentrer dans les cases et avec les collages, avec les messages qu’on met sur les murs, l’idée, c’est de dire : tout ça, tu as le droit de le révoquer.” En somme, c’est une forme d’éducation à la révolte pacifique.